… a déclaré, ne l’exécutera-t il pas?

Cette affirmation en Nombres 23,19 nous présente un Dieu droit et juste, un Dieu qui tient sa parole, qui honore ses engagements – un Dieu fiable et fidèle. Mais aussi un Dieu qui est à craindre, un Dieu dont les avertissements sont à prendre au sérieux, car ils auront des conséquences.

Aussi, cette affirmation nous encourage à croire à la véritable parole prophétique, quand c’est Dieu qui nous donne des conseils ou des directives pour notre vie. Car c’est animé par le Saint-Esprit que les hommes de Dieu ont parlé au nom de l’Eternel. 1Thessaloniciens 5,20 nous exhorte à ce sujet: « Ne méprisez pas les prophéties. Mais examinez toutes choses; retenez ce qui est bon. »

Il y a des prophéties dont le temps est déjà fixé, comme nous le dit Habacuc 2,3: « C’est une prophétie dont le temps est déjà fixé, elle marche vers son terme, et elle ne mentira pas; si elle tarde, attends-la, car elle s’accomplira, elle s’accomplira certainement. »

L’Evangile selon Luc nous parle au chapitre 2 d’un certain Siméon qui avait divinement été averti qu’il ne mourrait point avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Luc 2,27-29: « Il vint au temple, poussé par l’Esprit. Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu’ordonnait la loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit: ‘Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole.’ » Siméon a vu l’accomplissement de son attente.

Soyons des gens remplis du Saint-Esprit et poussés par le Saint-Esprit pour voir l’apparition tangible du Fils de Dieu, Jésus-Christ, dans nos vies, car: Dieu est fiable et fidèle.

Revenons au verset de Nombres 23,19: « Dieu n’est point un homme pour mentir, ni fils d’un homme pour se repentir. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu’il a déclaré, ne l’exécutera-t-il pas? »

Ce qui étonne est que cette affirmation sort de la bouche de Balaam, un homme qui semblait connaître l’Eternel, qui connaissait la droiture de Dieu, qui avait un certain égard à Dieu, sans pourtant l’aimer et sans être prêt à renoncer à ses propres ambitions, pour faire la volonté de Dieu. Le cœur de Balaam n’était pas juste avec Dieu, et finalement il a montré ses vraies couleurs en trahissant Israël et en les égarant.

Quatre chapitres – Nombres 22 à 25 – parlent de Balaam, fils de Béor. Il était un devin de grande renommée, habitant la Mésopotamie à Péthor. La Mésopotamie était, dans les temps anciens, un grand centre de pratiques divinatoires variées et de superstitions diverses. Sans doute, le don de révélation de Balaam était grand, mais il utilisait ses capacités pour bénir ou maudire des gens selon les souhaits de ses « clients ». Il n’hésitait pas d’invoquer d’autres esprits que l’Esprit de Dieu pour exercer son métier de devin profitablement moyennant de l’argent.

Balaam avait une réputation qui le précédait, car on savait que “celui que Balaam bénit, est béni et celui que Balaam maudit, est maudit”.

Le roi Balak voulait affaiblir les enfants d’Israël qui, en route pour Canaan, s’étaient installés sur son territoire. Balak envoya des émissaires chez Balaam, qui vivait en Mésopotamie le long de l’Euphrate (Nombres 22,5), et lui demanda de maudire Israël en échange d’une récompense (!). Balaam était apparemment disposé à le faire, mais il dit qu’il avait besoin de la permission de Dieu (verset 8). Balaam, bien sûr, n’avait aucun pouvoir, en lui-même, de maudire Israël, mais, si Dieu était prêt à maudire Israël, Balaam serait récompensé par Balak.

Dieu refuse que Balaam se rende avec les émissaires de Balak et lui interdit de maudire Israël, car Israël est bénie. Balaam transmet au groupe qui repart vers le roi la réponse négative que Dieu lui a donnée. Celui-ci envoie une autre délégation avec plus de cadeaux pour Balaam. Balaam redemande à Dieu qui, cette fois, lui dit d’aller avec eux et de faire ce qu’Il lui dira.
Balaam se met en route et Dieu se met en colère contre lui. Par trois fois l’ânesse de Balaam lui sauve la vie car l’Eternel se tenait devant lui, prêt à le tuer avec son épée. L’Eternel dit à Balaam de continuer son chemin et l’avertit une nouvelle foi en lui ordonnant de ne dire que ce qu’Il lui dira de dire.
Par trois fois Balaam bénira ensuite Israël selon ce que Dieu lui disait, au grand désespoir de Balak, qui refuse maintenant de lui accorder le paiement promis. Ensuite, Balaam se sépare de Balak.

En apparence, Balaam a fait ce que Dieu lui a dit: il a prophétisé, il a béni Israël et ne l’a pas maudit. D’ailleurs, il connaît la raison pourquoi il n’a pas pu maudire Israël et il la mentionne lors de son troisième oracle (Nombres 23,21-23 ): « Il n’aperçoit point d’iniquité en Jacob, Il ne voit point d’injustice en Israël; l’Éternel, son Dieu, est avec lui, Il est son roi, l’objet de son allégresse. Dieu les a fait sortir d’Égypte, Il est pour eux comme la vigueur du buffle. L’enchantement ne peut rien contre Jacob, ni la divination contre Israël… ».

C’est parce que Israël marchait avec l’Eternel que l’enchantement contre Jacob était sans effet. Balaam n’était pas satisfait. Il avait donné suite à l’invitation du roi Balak dans l’espoir de bénéficier des faveurs du roi Balak, un roi du monde. Comme il n’a pas pu remplir son contrat en maudissant Israël, Balak lui a refusé le paiement promis.

Balaam préfère suivre son coeur, ses désirs, sa chair, au lieu d’obéir à Dieu. Il conçoit un plan pour rendre le peuple de Dieu attaquable et le propose à Balak. Pour que Dieu se mette en colère contre Israël il faut que les fils de Jacob désobéissent à la loi de Dieu. C’est ce que nous lisons en Nombres 25,1-3: « Israël demeurait à Sittim; et le peuple commença à se livrer à la débauche avec les filles de Moab. Elles invitèrent le peuple aux sacrifices de leurs dieux; et le peuple mangea, et se prosterna devant leurs dieux. Israël s’attacha à Baal-Peor, et la colère de l’Éternel s’enflamma contre Israël. »

Le plan de Balaam a fonctionné. Les fils d’Israël prirent des femmes étrangères, des Moabites. En faisant cela ils désobéirent à un commandement de Dieu concernant la conquête de la terre promise (Deutéronome 7,3). De plus, les femmes étrangères entraînèrent les fils d’Israël dans l’adoration de dieux étrangers

Moise était irrité. Il dit: « Avez-vous laissé la vie à toutes les femmes? Voici, ce sont elles qui, sur la parole de Balaam, ont entraîné les enfants d’Israël à l’infidélité envers l’Éternel dans l’affaire de Peor… » La Bible est claire, c’est Balaam qui a enseigné aux femmes de Madian comment faire pour détourner Israël.

Il s’agit précisément de ‘la doctrine de Balaam’ dont il est fait mention en d’autres versets de la Bible, comme par exemple en Apocalypse 2,14: « Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à l’impudicité. »

De ce récit, nous pouvons tirer un enseignement important: La doctrine de Balaam consiste en la séduction d’un peuple autrement invincible à l’impudicité corporelle et à l’infidélité spirituelle. Si cette doctrine prend place dans une congrégation, elle devient faible et se rend maudissable.

Balaam a dit vrai quand il a loué la fiabilité de l’Eternel. Ce que Dieu dit, il va le faire. A cause de son enseignement nuisible, Balaam méritait la mort. Un petit verset en Josué 13,22 mentionne que les mêmes Israelites qu’il a fait chuter, l’ont fait mourir par l’épée: « Parmi ceux que tuèrent les enfants d’Israël, ils avaient aussi fait périr avec l’épée le devin Balaam, fils de Beor. » Un autre verset en Nombres 31,8 contient le même message: « Ils tuèrent les rois de Madian avec tous les autres, Évi, Rékem, Tsur, Hur et Réba, cinq rois de Madian; ils tuèrent aussi par l’épée Balaam, fils de Beor.

L’histoire de Balaam est riche d’enseignements pour les gens de notre époque, car Balaam est le type même du croyant qui a connu Dieu, qui a reçu des dons de Dieu, mais qui suit son propre chemin, et non la voie que Dieu lui montre. L’apôtre Pierre le décrit comme un prophète dément qui « aima le salaire de l’iniquité… 2Pi.2,15 »

Que toute la terre craigne l’Éternel! Que tous les habitants du monde tremblent devant lui! Car il dit, et la chose arrive; Il ordonne, et elle existe. Psaume 33,8-9