Johann Christoph Blumhardt, né le 16 juillet 1805 à Stuttgart et mort le 25 février 1880 à Bad Boll…..

La biographie qui suit nous décrit la vie d’un simple pasteur protestant du Sud de l’Allemagne qui grâce à ses prières ferventes dans le cas d’une possession démoniaque a été à l’origine d’un mouvement de repentance et de réveil dans sa paroisse et de ses alentours.

Johann Christoph Blumhardt naît dans une famille protestante humble et croyante. Il est le deuxième enfant de Johann Georg Blumhardt, boulanger, et de Johanna Luise Deckinger. Son père éduque les enfants dans l’amour du Christ. Enfant, Blumhardt aime la Bible, et il raconte à ses frères et sœurs des récits bibliques en y mettant beaucoup d’enthousiasme. À onze ans, il a lu la Bible entière deux fois. Aussi, il aime le chant et la musique. Il réussit à obtenir une des 30 bourses disponibles pour les étudiants pauvres qui souhaitent étudier la théologie.

Blumhardt effectue quatre ans d’études secondaires pour se préparer à l’université. Ses condisciples en ont laissé ce portrait : « Un personnage équilibré, qui étudiait avec diligence, sans toutefois se distinguer, moralement pur et toujours très modeste ».

À l’automne 1824, il entre à l’université de Tübingen, pour y étudier la philosophie, la théologie, l’histoire, la physique, l’astronomie et la musique. Pour gagner de l’argent pour sa famille, il traduit des textes anglais en allemand pour un éditeur.

En tant que vacataire, il enseigne un cours de religion pour filles. C’est là qu’il fait la connaissance de Doris Köllner, qui est profondément impressionnée par lui. Le 16 décembre 1836, Blumhardt demande au père de Doris la permission de l’épouser. Cette permission est accordée.

Le 31 juillet 1838, Blumhardt devient pasteur de la paroisse de Möttlingen, et le 4 septembre 1838, lui et sa fiancée Doris sont mariés. La situation à Möttlingen est difficile, la congrégation étant engourdie et antagonique. Malgré ces difficultés, Blumhardt commence à tracer son chemin.

Le combat
En 1840, Gottliebin Dittus, une jeune femme de la communauté, a été affligée pour la première fois de crampes inexplicables, de saignements et d’apparitions fantomatiques. Après l’hésitation initiale de Blumhardt, à partir de 1842, il y eut plus fréquemment des conversations pastorales et des séances de prière avec la femme malade. Au fil du temps, les prières initiales irrégulières se sont transformées en un véritable « combat de prières », qui sera plus tard connu sous le nom de « Bataille fantôme de Möttlingen » et durera deux ans – jusqu’en 1843. Blumhardt priait parfois pour Dittus plusieurs heures par jour et lui-même avait toujours du mal avec les scènes qui se déroulaient dans la maison de Gottliebin Dittus.
Grâce à cette lutte, Blumhardt prend conscience du pouvoir que la magie et la sorcellerie peuvent avoir sur les gens. Le 28 décembre 1843, la victoire finale est remportée, quand le dernier démon sort en criant : «Jésus est vainqueur ! ».

Repentance et réveil
Cette guérison a déclenché un mouvement de repentance et de réveil. Le 8 janvier 1844, quatre croyants de la congrégation vinrent se confesser. Le 27 janvier, il y en avait 16, le 30 janvier 35, puis 67, 156, 246 personnes, et enfin presque tout le village. Les étrangers affluaient également à Möttlingen pour les services de Blumhardt. Lors d’une fête de la Pentecôte, 2’000 personnes ont été comptées. Dans le temps qui a suivi, d’autres guérisons ont été signalées, d’abord dans la famille de Blumhardt, puis dans la congrégation et parmi les visiteurs. La presse libérale a tourné en dérision les événements comme étant des fraudes et la croyance aux miracles. Le consistoire de l’autorité ecclésiastique supérieure lui interdit alors de mêler la guérison des maladies physiques à la pastorale.

Blumhardt est parvenu à la conviction que la venue du royaume de Dieu était imminente et qu’il y aurait une « seconde effusion du Saint-Esprit » avant cela.

En 1852, Blumhardt s’installe avec sa famille à Bad Boll, la station thermale royale du Wurtemberg pour les classes supérieures. Avec le soutien financier de ses amis, il y a acheté le Kurhaus, où il a fondé un centre de guérison et de cures d’âmes. Grâce au charisme de Blumhardt, le centre a attiré des visiteurs de toute l’Europe et des visiteurs de tous horizons. Il l’a dirigé jusqu’à sa mort en 1880. Après sa mort, son fils Christoph Blumhardt a poursuivi l’œuvre de son père.

La vie de Johann Christoph Blumhardt nous enseigne que la prière fervente d’un juste a une grande efficacité dans le monde invisible, et que la prière persistante rompt les liens de la sorcellerie et de l’occultisme, au point que même les démons sont obligés à reconnaître que :

« Jésus est vainqueur ! »