Dorothea Trudel de Männedorf – femme de foi et de compassion

Dans l’histoire, des personnes ordinaires ont été utilisées puissamment par un Dieu extraordinaire. Une de ces personnes ordinaires du passé était Dorothea Trudel de Männedorf, un village situé au bord du lac de Zurich en Suisse. Par sa foi en un Dieu vivant et sa compassion envers les malades, elle est devenue une pionnière de la guérison divine. Et aussi de nos jours, chaque maison, village ou région peut devenir au travers de Dieu un lieu de guérison pour glorifier Jésus-Christ.

Dorothea est née le 27 octobre 1813. Elle a grandi dans une famille très pauvre à Hombrechtikon (village voisin de Männedorf) en Suisse. Ils étaient 11 enfants. Son père était un homme colérique qui buvait et qui ne pouvait subvenir aux besoins financiers de sa famille. À un moment donné, il a vendu une de ses deux vaches, qui était une source de revenus, puis a disparu pendant plusieurs années. Dorothea avait une mère très pieuse qui priait continuellement. Leur situation ne leur permettait pas de payer les services d’un médecin lorsqu’ils étaient malades, ils n’ont pu compter que sur Dieu et sur la prière. Dorothea a vu beaucoup de réponses étonnantes à ces prières, ce qui a établi des fondations pour sa grande foi et l’amour de Dieu dans son cœur.

Dorothea gagnait sa vie comme fleuriste. À l’âge de quarante-deux ans, quatre ou cinq de ses employés sont tombés malades. Elle les soignait mais leur santé s’aggravait et la situation semblait désespérée. Elle avait entendu des témoignages où Dieu agissait pour guérir et délivrer des personnes, probablement de Johann Christoph Blumhardt en Allemagne. Elle priait pour ses employés et fouillait dans la Bible. En faisant cela, elle dit « D’un coup, comme une lumière surprenante, le passage bien connu de l’Épître de Jacques 5:14-15, a été une révélation pour elle. » Bien que durant son enfance la prière était une nécessité, à ce moment elle a su que ce n’était plus une nécessité mais un appel de la part de Dieu. Elle est allée chez ses employés, avec de l’huile d’onction et a prié pour eux. Ils ont été guéris. Cette expérience initiale est devenue une conviction. Dieu guérit par la prière!

Elle est devenue connue et beaucoup de personnes dans le village ont été guéris au travers de ses prières. Durant son temps libre, elle soignait, priait et enseignait sur la capacité de Dieu de guérir en utilisant la prière. Très rapidement des personnes de tous les environs ont commencé à venir pour la rencontrer, et elle a consacré tout son temps à prier pour les malades. Durant son ministère de guérison, sa première préoccupation restait le fait d’amener le peuple à Jésus.

Trudel n’était pas une personne forte physiquement. Elle avait une courbure dans la colonne vertébrale. Elle était également timide et n’aimait pas avoir l’attention du public. Tant de gens se présentaient à sa porte, alors qu’elle finissait tout juste d’en prendre quelques-uns. Lorsque sa maison fut remplie, elle en acheta une autre, puis une autre. Son temps était maintenant consacré à superviser les maisons et à prier pour les malades. Des centaines de personnes ont été guéries par la prière. Les témoignages se sont répandus et les gens sont venus de toute l’Europe pour recevoir la prière, y compris la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Il y avait tellement de gens qui venaient que ses maisons étaient considérées comme un hôpital. Ils organisaient jusqu’à cinq cultes de guérison sur en un dimanche pour répondre à la demande de tant de personnes qui se rassemblaient dans les alentours.

Un médecin de la région s’est inquiété du fait que tant de gens venaient et qu’il n’y avait pas de surveillance médicale. Il se rendit au conseil municipal de Zurich et une ordonnance fut donnée à Dorothée pour qu’elle cesse son travail. Elle ne savait pas quoi faire. Ses maisons étaient remplies de malades. Ils ont tous dû partir. Mais les gens n’ont pas arrêté de se présenter. Elle a fait appel pour un deuxième jugement et l’affaire a été portée à une cour supérieure laquelle a annulé toutes les autres décisions et du coup, elle a finalement eu l’autorisation de continuer de prier pour les malades.

La fièvre typhoïde a éclaté à Männedorf à l’automne 1862. Dorothea était au cœur des soins infirmiers. Elle s’est épuisée à soigner les malades et elle-même est tombée malade. Elle a estimé qu’elle ne se rétablirait pas. Elle a continué à prier avec foi avec la compassion de Dieu, et est décédée à 7h30 du soir le 6 septembre 1862.

John G. Lake a appelé Dorothea Trudel un apôtre de la guérison. Cette femme suisse était considérée comme une «mère» du renouveau des ministères de guérison et des «chambres de guérison». Cette petite dame avait un puissant ministère de compassion qui a marquée l’histoire.